Joseph GRIVEL
né en Haute-Savoie
études supérieures à Chambéry, Paris X, Aix-Marseille et Lyon
docteur ès Lettres, agrégé de Lettres
disciplines de prédilection : épistémologie et histoire des sciences
poursuit à titre privé l’instruction du dossier de Glozel
« Le Glozel d’avant-guerre était l’époque de la jeunesse de mes grands-parents. N’en ayant rien vécu, je pouvais donc le considérer avec le plus grand détachement. Et il est incontestablement plus aisé d’aborder des faits que le temps a déjà éloignés. C’était encore vrai pour les premières décennies après-guerre. Car j’ai connu Glozel tardivement, n’en ayant entendu parler pour la première fois qu’en 1980, alors que je venais de m’installer en Montagne bourbonnaise, à une quinzaine de kilomètres à pied du fameux hameau. J’ai tout de suite su que cette belle énigme me happerait un jour, mais j’étais engagé dans un cursus qui ne me permettait pas alors de lui accorder la place qu’elle méritait. Je multipliais toutefois les visites du Musée, du champ de fouilles et des sites voisins, et rassemblais de la documentation… C’est en 1992 que j’ai commencé à rencontrer régulièrement Emile Fradin à Glozel et à entamer la consultation des archives du Musée. Ces visites, devenues hebdomadaires, ont duré une quinzaine d’années. De simple spectateur des développements récents de l’affaire, j’ai été amené à être témoin direct de certains épisodes, mais aussi acteur. Impossible dès lors d’aborder les décennies récentes de l’affaire avec le détachement qui m’avait permis de considérer Glozel avant-guerre. Cette implication progressive n’a toutefois jamais altéré le point de vue critique qui devait impérativement rester le mien. J’estime d’ailleurs, n’épargnant aucun camp, avoir été le juge le plus sévère de cette affaire dont j’ai mis à l’épreuve les moindres péripéties au moyen d’une seule pierre de touche : la réalité des faits. Mon engagement n’a d’ailleurs jamais consisté à adopter un point de vue, me contentant d’instruire sans trancher, de documenter sans conclure. Lorsque cet engagement s’est fait militant, il a uniquement visé à maintenir le débat sur le terrain scientifique chaque fois que des tentatives d’exécution sommaire lui préféraient la dénonciation calomnieuse. Enfin, j’ai contribué, par diverses initiatives, à la protection du patrimoine de Glozel, qui mérite d’être soigneusement conservé, quelle qu’en soit la nature. », Le temps enfoui. Glozel après-guerre, 2022, pages 5-6.
« Contextualiser et instruire, au sens de documenter, pourraient être les deux maîtres mots de mes recherches relatives à Glozel. Instruire, c’est ce que j’ai entrepris dans le cadre de l’étude complète de l’affaire de Glozel, en publiant La préhistoire chahutée puis Le temps enfoui, ouvrages fondés exclusivement sur des données factuelles vérifiables, dont les références sont fournies. Contextualiser est la principale direction d’étude du projet Glozel avant Glozel, qui a conduit pour l’heure à la publication, entre autres, de deux autres ouvrages : Confins et sanctuaires et En terre inconnue. », Glozel avant Glozel. En terre inconnue, 2025, page 165, note 1.
« Instruire, documenter inlassablement le dossier, aller chercher l’information à la source en évitant le plus possible les références de énième main », Le temps enfoui. Glozel après-guerre, 2022, page 6.
« La documentation relative à Glozel est devenue une sorte de second champ de fouilles, aussi riche que le premier, livrant parfois des pièces tout autant surprenantes. », Le temps enfoui. Glozel après-guerre, 2022, page 6.
« Glozel relève de ces problèmes d’emblée mal posés, de ces affaires mal engagées, dont le dossier reste, pour l’essentiel, à instruire. », Le temps enfoui. Glozel après-guerre, 2022, page 393.
« Il est illusoire de croire qu’on apportera des solutions à cette énigme scientifique en allant chercher des clés ailleurs ou en soumettant les découvertes à l’épreuve de nouvelles technologies, du moins pas avant d’avoir épuisé les informations que peut livrer le contexte local. », Glozel avant Glozel. En terre inconnue, 2025, page 178.
« L’ambition de ces travaux est de rechercher les racines locales de Glozel, de restaurer différents environnements sur fond desquels Glozel pourra enfin être mis en perspective et ainsi retrouver du sens. », Glozel avant Glozel. Confins et sanctuaires, 2019, page 5.
« Il s’agit simplement, mais inlassablement, d’arpenter la carte et le terrain. », afin de « réconcilier la carte et le terrain », Glozel avant Glozel. En terre inconnue, 2025, pages 229 et 369.